Travail, inclusion et revenu minimum

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Partenaires

CAP’Sport , AAJB , Cinéma le Café des Images , Cravate Solidaire , Le WIP

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Porteur·se·s de projet

Territoires Partagés , Le Dôme

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11/04/23
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Le Dôme
Le revenu universel et l'inclusion, pensés avec celles et ceux qui pourraient en bénéficier.

L’allocation universelle, ou revenu de base, est une idée qui remonte déjà à plusieurs siècles, et dont se sont saisis plusieurs mouvements parfois très éloignés idéologiquement. Elle paraît être, pour certains, une solution à de nombreux maux qui traversent nos sociétés et semble, pour d’autres, être une utopie peu morale et non finançable.

Inspirés par ces deux présentations, les publics seront amenés à imaginer un idéal économique et social où seront interrogés valeur travail, revenus minimums, salaires minimums, orientations scolaires et professionnelles.

Pour animer et piloter ce projet, seront présents plusieurs représentants de Territoires Partagés – un programme de remobilisation sociale et d’insertion professionnelle animé par un consortium de six structures très différentes (tiers-lieux et acteurs sociaux), sur le territoire de Caen-la-Mer, et de la communauté de communes des vallées de l’Orne et de l’Odon.

Durant cet atelier, les publics vivront une expérience de co-création de scénarios innovants, examineront plusieurs facettes des dispositifs de remobilisation sociale et de revenus minimum, et bénéficieront d’un retour d’expérience d’acteurs de terrain ainsi que d’un éclairage sur l’Allocation Universelle apporté par un économiste spécialiste de la question.

INTERVENANT·E·S :

  • Lucie Cauchois 
  • Justine Daullé 
  • Valérie Salaun 
  • Iris Gravans 
  • Pedro Lages dos Santos
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Territoires Partagés

Cinq salarié·es du dispositif social expérimental Territoires Partagés présentent les spécificités et les complémentarités des structures du consortium et l’organisation de l’équipe salariée afin de répondre au mieux aux attentes des participant·e·s du dispositif et leur permettre de découvrir des métiers, d’expérimenter des domaines et des techniques, d’acquérir des compétences, de créer des liens sociaux et d’être soutenu·es dans leurs démarches socio-professionnelles.
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L’allocation universelle

Pedro Lages dos Santos présente quant à lui le concept d’allocation universelle comme source d’inspiration pour répondre à certains de ces besoins de façon plus systémique et moins stigmatisante. S’ensuit une série de courts retours d’expérience de professionnel·le·s Territoires Partagés et de participante·s.
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Imaginer un futur souhaitable

Après cette phase de présentation et d’inspiration, les participant·e·s ont été invité·e·s à imaginer des évolutions législatives, des innovations pratiques, sociétales... pour construire un nouvel environnement économique et social dans lequel ils ou elles souhaiteraient vivre.
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Ce serait génial si…

Par exemple, ce serait génial “si les métiers étaient rémunérés en fonction de leur utilité dans la société”, “si on ne faisait pas le même métier tous les jours”, “si l’accès aux droits était automatique, trop de papiers”, “si la formation initiale était moins déterminante de l’ensemble du parcours professionnel”.
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Tables de réflexion

Parmi les huit groupes d'idées dégagés, les participant·e·s ont choisi trois thèmes de travail : “la semaine des 4 jours”, “l’orientation scolaire et professionnelle” et “ la démarchandisation du Monde”.
Les personnes se sont ensuite réunies autour de trois tables pour poser les premiers éléments de réflexion avant de migrer sur la table de gauche pour s’emparer du travail des autres groupes, le commenter et l’enrichir.
Ensuite, chaque groupe a préalablement désigné une porte parole pour présenter et défendre leur projet, devant les autres groupes. Trois projets ont été développés.
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LA SEMAINE DE QUATRE JOURS

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Présentation du projet “La semaine des quatre jours (ou le week-end de trois jours)” où il est question de dégager plus de temps personnel et plus de temps pour les autres, de réduire la fatigue et l’appréhension d’aller travailler, de mieux s’occuper de ses enfants, de ses proches, des personnes dépendantes...
Un environnement de travail dans lequel les salarié·e·s sont rémunéré·e·s décemment et où la qualité de vie est permise par un juste équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, où les profils des citoyen·ne·s sont pris en considération (qui permet par exemple à un parent isolé de pouvoir travailler et élever ses enfants).
Un tel environnement ne se construira pas en quelques jours, il faudrait pouvoir mener des expérimentations locales, les analyser et en tirer des conclusions. Un projet de ce type présente de nombreux atouts, il devrait permettre une meilleure implication des salarié·e·s, plus motivé·e·s, moins fatigué·e·s, moins stressé·e·s et donc être aussi profitable pour les entreprises. Il permettrait aussi à développer le bénévolat, l’implication des citoyens et citoyennes dans les associations et ainsi développer les services culturels, les réseaux d’entraides, les services liés au sport et au loisir...

LA DÉMARCHANDISATION DU MONDE

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Scénario où il est question de la gratuité comme moyen d’émancipation d’une part et de partage des ressources d’autre part.
Une gratuité pour les besoins essentiels : pour s’offrir une alimentation saine, pour un approvisionnement des cents premiers mètres cubes d’eau potable, pour les déplacements du quotidien en transport en commun...
La mise en place de ce scénario nécessiterait de « libérer les possibles », c’est à dire de donner plus de temps aux citoyens et citoyennes pour des pratiques bénévoles telles que la participation à l’entretien de jardins partagés en ville comme en campagne ou à des tâches d’accueil, d’approvisionnement et de mise en rayon dans des lieux de distribution de proximité proposant des produits alimentaires sains et gratuits. Ces activités bénévoles permettraient également de rencontrer du monde, de créer des liens sociaux plus forts.
Ce scénario est présenté par les participant·e·s comme le pendant non monétaire de l’Allocation Universelle. En effet, si les besoins de base sont couverts par la gratuité, alors plus besoin de fournir aux individus un revenu leur permettant de s’acheter tout cela.
Toutefois, le point de vigilance suivant a été relevé : la logique n’englobe pas les aspects éducatifs, médicaux et ceux liés au logement.

L’ORIENTATION SCOLAIRE ET PROFESSIONNELLE DE DEMAIN

Scénario où il est question de droit à l’erreur, de possibilités de se re-former, de se réorienter, de pouvoir changer de métier pour accéder à une vie professionnelle plus stimulante et finalement à une meilleure santé au travail et en dehors.
Pour modifier la situation actuelle - où l’essentiel des acquis se fait par la formation initiale et où un échec précoce en primaire, au collège ou même au lycée constitue un frein extrêmement puissant pour le reste de sa vie professionnelle (notamment car il empêche l’accès aux formations qualifiantes du supérieur) – les participant·e·s de l’atelier proposent tout un ensemble de mesures :
  • D’abord, des aménagements de la scolarité qui permettraient le respect du rythme de chacun, laisser le temps aux élèves et étudiant·es d’identifier leurs appétences et de développer leurs compétences. Institutionnaliser le droit à l’erreur en permettant à chacun de reprendre un cursus, une formation à tout moment de la vie.
  • Développer les initiatives du type « voyage métiers » ou « promenade métiers » où les individus exercent plusieurs métiers très différents sur une ou plusieurs années afin d’identifier ceux qui leur conviennent le plus, ceux pour lesquels ils ou elles ont des aptitudes particulières.
  • Développer les stages en entreprises avec des rôles plus actifs moins cantonnés à l’observation.
  • Rééquilibrer la valeur formation/diplôme versus expérience.
  • Renforcer les possibilités de valoriser les acquis de l’expérience professionnelle.
  • Gommer les différences de considération entre les filières professionnelles, les filières techniques et les filières générales.
  • Supprimer les logiques concurrentielles à l’école, la compétition entre les élèves... pour les remplacer par des logiques plus coopératives s’appuyant sur des pédagogies alternatives (portées par l’Education Nationale et non de façon parallèle) avec plus d’ auto-évaluations et moins d’examens.
  • Prendre en compte la santé des personnes, reconsidérer le handicap pour permettre à chacun de trouver un métier épanouissant quelle que soit sa condition physique et mentale. Le principal point de vigilance relevé pour la mise en place d’un dispositif prenant en compte toutes ces mesures est la difficulté d’informer tout le monde sur ce qui serait mis en place, sur ce qu’il serait possible de faire et de trouver les moyens de donner un accès à tous sur un dispositif aussi volumineux, aussi ambitieux.
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Crédits photo : Arnaud Rioual
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J’ai participé au Turfu Festival 2024
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J’ai été initié·e aux enjeux d’allocation universelle
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