Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest - ACRO
14/04/23
L’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO), vous propose de contribuer à un réseau de surveillance, permettant de connaître les niveaux et les évolutions de la radioactivité dans l’environnement.
Créée à la suite de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, l’ACRO est une association citoyenne d’information et de surveillance de la radioactivité, dotée d’un laboratoire d’analyse et agréée de protection de l’environnement. L’ACRO a pour missions principales de connaître et faire connaître les niveaux de radioactivité dans l’environnement, pour que l’impact en soit réduit sur l’homme et les écosystèmes. Son deuxième but ? Favoriser la démocratie participative dans la prise de décision, concernant les choix technologiques et scientifiques dans le domaine du nucléaire. L’ACRO mène des travaux à sa propre initiative ou pour répondre à la demande de collectivités territoriales, de Commissions Locales d’Information (CLI) ou d’associations.
Lors de cet atelier, vous aurez la possibilité de vous familiariser avec les outils et les programmes de l’ACRO, puis de travailler sur l’évolution des outils et méthodes qui servent à partager et faciliter l’analyse des données, de façon participative et ludique.
INTERVENANTES :
- Mylène Josset
- Aurore Levot
- Yolène Beauchamp
- Mélanie Rivière
PRÉSENTATION DE L’ATELIER
L’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO) est une association citoyenne d’information et de surveillance de la radioactivité, dotée d’un laboratoire d’analyse et d’un observatoire citoyen.L’observatoire citoyen de la Radioactivité dans l’Environnement (OCRE) est un réseau de surveillance unique permettant de connaître les niveaux et les évolutions de la radioactivité dans l’environnement.
Basé sur la vigilance citoyenne, l’Observatoire permet à toute personne de s’impliquer dans une démarche active de surveillance de l’environnement et de devenir un « préleveur volontaire ».
UN RÉSEAU D’OBSERVATION
L’objectif de cet atelier est de développer un outil de sensibilisation et de communication visant à développer le réseau des observateurs et observatrices dans le but de massifier les observations citoyennes et renforcer ainsi la précision des analyses de l’ACRO dans le cadre de ce programme de recherche participative.Pour ce faire, l’équipe de l’ACRO propose aux participant·es de réfléchir à un jeu de plateau mettant en scène des observatrices citoyennes et des observateurs citoyens agissant pour le compte de l’OCRE en région Normandie.
PRÉLÈVEMENT D’ÉCHANTILLONS
Après cette phase introductive, les participant·es ont été invités à braver les conditions météo plutôt fraîches et carrément humides pour effectuer un prélèvement d’eau et de sédiments dans l’Orne. Yolène et Mélanie en ont profité pour expliquer les précautions à prendre pour obtenir un échantillon “non pollué”.
PRÉSENTATION DES ÉCHANTILLONS
De retour d’expédition, Mylène JOSSET présente différents échantillons radioactifs dont des prélèvements effectués à Fukushima, du sable du Sahara apporté par les vents et un réveil américain datant du début du 20ème siècle et dont les aiguilles sont recouvertes d’une peinture fluorescente à base de radium.Aurore explique comment les prélèvements de sédiments sont déshydratés puis réduits en poudre afin de pouvoir mesurer leur radioactivité et décrit les conditions d’analyse, dans des “châteaux de plomb”, afin d’isoler la source radioactive de son environnement.
ANALYSE DES ÉCHANTILLONS
Mylène procède ensuite à une mesure de la radioactivité de ces échantillons à l’aide d’un ictomètre (appareil de mesure des rayonnements ionisants). Aurore montre que les rayons gamma émis par les échantillons et captés par l’appareil sont difficiles à stopper : si on place un livre, une plaque de bois ou une main entre l’échantillon et l’ictomètre, les rayonnements captés ne diminuent pas, seule la plaque de plomb permet de réduire très significativement le passage des rayonnements gamma.
IDENTIFIER LES ÉLÉMENTS RADIOACTIFS
Mylène conclut cette phase technique en passant les objets radioactifs devant un nouvel appareil de mesure, un spectromètre gamma, qui permet, contrairement à l’ictomètre, d’identifier certains éléments radioactifs. Elle distribue des tables de correspondance aux participants et leur demande d'identifier, à partir du spectre projeté sur l’écran, les éléments radioactifs des échantillons.
TEST D’ACRO’POLY
Les participant·es désormais calés sur les activités, les techniques et les enjeux de l’observatoire citoyen sont invités à jouer au premier jet de prototype de jeu de société imaginé par l’équipe de l’ACRO.Yolène présente les premiers principes et règles du jeu et ce que le public est invité à faire, à imaginer.
S’ensuit une première partie pour tester le jeu puis un retour des participant·es sur les règles, la difficulté des questions, la nature des épreuves, le nombre de cases de chaque type, l’intérêt du jeu, l’aspect compétitif ou collaboratif…
AMÉLIORER LE JEU
Puis on intègre les nouvelles règles, on refait une partie et on débrieffe une dernière fois sur les améliorations à apporter. Les nouvelles règles du jeu fonctionnent-elles ? Qu’apportent-t-elles ? Que faudrait-il encore améliorer ?Certains avis concordent, d’autres s’opposent et on converge doucement vers un ensemble de principes et de règles qui aideront grandement l'équipe de l’ACRO à élaborer leur futur outil de médiation.
PISTES D’AMÉLIORATIONS DU JEU
Mélanie et Yolène ont recueilli les réactions, commentaires et suggestions des participant·es.Le jeu a considérablement évolué au cours des deux ateliers de la journée.
Des propositions de questions, des élargissements du champ traité, de nouvelles règles… Par exemple :
Concernant le design du jeu :
- faire apparaître au centre du jeu la carte géographique de la Normandie et de ses installations nucléaires;
- que chaque case soit positionnée géographiquement sur le site concerné.
Concernant le déroulement du jeu :
- intégrer des cases du type “avancer de deux cases” pour multiplier les chances de tomber sur les cases “prélèvements”;
- rejouer lorsque l’on fait un “six”;
- gagner un point “immunité” lors de chaque passage sur la case départ;
- donner la possibilité de se faire aider par d’autres joueurs (carte “j’appelle un ami”);
- créer des cases question qui traite d’autres sujets que la radioactivité (questions sur la région Normandie par exemple, sur ces spécialités, des sites historiques…) et qui permettent de rejeter le dé en cas de bonne réponse;
- la création de cases qui donnent la possibilité d’échanger les cartes de protection.
Concernant les aspects ludo-pédagogiques:
- créer un livret avec des explications pour chaque question;
- créer un site avec les réponses détaillées que l’on pourra consulter via un QR Code;
- faire sorte de coller au plus proche des conséquences de l’exposition à la radioactivité (passer deux tours lorsqu’on a reçu 5 doses, quitter le jeu au delà de huit doses, ne pas proposer de possibilité de retirer des doses absorbées…);
- augmenter les écarts entre dates proposées dans les QCM (par exemple, à la question “quelle est la date de création de la première centrale nucléaire” préférer 1924/1954/1984 à 1954/1957/1959), l’essentiel étant d’avoir une idée de la décennie plutôt qu’une connaissance précise de la date.